3 ans déjà

A la naissance de mon fils, j’avais commencé à noircir quelques pages d’un carnet pour me souvenir des jolis moments, puis quelques mois plus tard, des premiers mots émouvants. J’avais prévu de continuer comme ça toute son enfance, mais la vie étant ce qu’elle est, j’ai fait d’autres trucs (des listes de courses, des courriers à l’URSSAF, des tartes aux pommes, que sais-je). Bref ça m’ennuie de ne pas avoir noté ce qui a été cool cette dernière année donc je vais le faire là. Ca t’embête pas? Je vais te noyer de souvenirs larmoyants. Bon appétit.

Tous les parents s’extasient de leurs mouflets et soyons justes, c’est souvent usurpé. On manque tous cruellement d’objectivité; tant mieux, c’est ce qui fait que nous continuons à nous reproduire.

Mais moi je te jure Jeannine, mon fils, il est vraiment dingo. Mais vraiment (j’en fais un peu beaucoup parce qu’on m’a récemment fait remarquer que plutôt que de me remercier lorsqu’il aura 20 ans de ne pas avoir posté de photos de lui sur les réseaux sociaux, si ça se trouve, il me reprochera de ne pas avoir été suffisamment fière de lui pour l’exhiber sur le net. Foutue génération de narcissiques).

Donc t’es génial mon fils.

Je me pose souvent cette question : pourquoi je trouve ça si dément d’être avec toi? C’est imprécis d’ailleurs, impalpable et contradictoire.

Mais il n’en demeure pas moins qu’être avec toi, te côtoyer, t’élever, te découvrir, me remplit d’une joie que je n’avais pas anticipée. Te retrouver après une journée de travail et te voir courir pour me sauter dans les bras, te serrer fort et respirer tes cheveux, discuter très sérieusement des grandes questions qui t’animent, t’entendre répéter des expressions d’adultes, m’émerveiller, me lever d’un bond quand tu fais un cauchemar et me retrouver hagarde au milieu de ta chambre, frissonnante et emplie d’une immense tendresse malgré la fatigue et les yeux collés, retrouver l’envie de jouer du piano pour t’apprendre à en jouer aussi, me documenter sur mille sujets pour pouvoir te les expliquer, jouer au foot, arroser les fleurs, chercher la lune dans le ciel, chanter Ben Mazué et Steel Pulse, danser et rire. Beaucoup.

Tout est mieux avec toi.

Même moi, d’ailleurs, je suis mieux. Je suis à la fois liftée du visage et assagie du caractère. Tiens je suis patiente maintenant. Qui l’eut cru? Moi dont quelques réactions impulsives ont failli me causer quelques problèmes, je suis devenue patiente. Tu t’énerves, je te calme. Tu t’emportes, je t’apaise. Tu parles mal, je t’explique.

Tu me fais l’effet d’un pétard géant.

A ce stade je ne sais pas quel enfant tu seras, même si on a quelques bribes d’indices sur tes envies et tes traits de caractère.

J’espère seulement que nous saurons te rendre aussi heureux que tu le fais avec nous depuis 3 ans.

Joyeux anniversaire mon amour.

Et vivement les 28 prochaines années (tu sais très bien que tu ne partiras pas avant).

 

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